Il y a 4 mois, sous nos yeux, la Cathédrale Notre Dame se retrouvait piégée par les flammes au cœur d’un incendie qui aura touché le monde entier. Si le professionnalisme et le courage de nos pompiers ont permis de sauver sa structure principale, à l’heure où l’on s’inquiète de son possible futur effondrement, l’incendie de Notre Dame était-il prévisible ?
Risque et Big Data, une alliance possible ?
Avec le Big Data, nous allons de plus en plus vers une intelligence autoapprenante, nous permettant d’anticiper de façon bien plus précise qu’avant. Si les sinistres étaient constatés « après coup », aujourd’hui il est possible de les prédire, ou du moins, de prédire les comportements et facteurs qui viendront l’engendrer. Dans le domaine de l’assurance, cette connaissance affinée des risques du client représente un vrai plus qui va permettre de mieux les gérer et de proposer des garanties sur-mesure !
La transformation numérique est en effet partout, y compris dans l’assurance. Une étude Accenture révèle même que 82% des assureurs seraient prêts à investir dans des solutions intégrant une composante d’intelligence artificielle (IA) dans les 5 années à venir. Avec cette évolution et l’usage de l’IA comme support prédictif des sinistres, c’est à la fois une meilleure réponse à l’attente des clients, mais aussi une plus grande efficacité des assureurs, qui peuvent grandir en valeur ajoutée.
L’IA pour une meilleure anticipation des risques
Alors que pour tous les sinistres, les signaux faibles existent avant le sinistre et ne sont pas nécessairement pris en compte à la lumière du passé, idem en entreprise, cet atout n’est pas négligeable. À l’image du drame qui a touché la cathédrale Notre Dame de Paris, il serait en effet nécessaire d’être capable de détecter les signaux faibles à partir de données existantes, et plus particulièrement, d’être capable de les interpréter.
Le mathématicien Alan Turing définissait les principales composantes d’un système d’IA comme devant « être la connaissance, le raisonnement, la compréhension du langage naturel et l’apprentissage ». L’IA, dans l’anticipation des risques, serait alors une réponse efficiente et innovante dans la chaîne de valeur de l’assurance. Entre besoins clients et rentabilité, le secteur a tout à gagner en misant dessus. L’IA contribue à l’analyse d’une quantité de données importante sur laquelle se reposer pour apporter une gestion du risque adoptée, et qui sait, de nouveaux produits ?
Dans le cas de l’incendie de la cathédrale Notre Dame, il serait malvenu de dire « on aurait dû », « on aurait pu », il reste néanmoins intéressant de s’interroger sur ce que les technologies de l’IA auraient permis, notamment dans l’étude des risques grâce à une analyse et une interprétation continue et pointue de toutes les données collectées.
L’IA, le nouvel allié des professionnels de l’assurance ?
Vous l’aurez compris, l’IA pourrait être la solution qui permet d’être alerté, voire de prédire un jour les sinistres. Puisque les signaux faibles ne sont pas toujours entendus, la valeur ajoutée de l’IA contribue à une meilleure efficience dans l’anticipation des risques, leur suivi dans le temps et l’alerte des sinistres.
Laurent Barbagli