Je profite du dernier webinar « En 2021, quel avenir pour le secteur de l’assurance des entreprises ? » que j’ai animé la semaine dernière, pour partager avec vous d’une part où en est le développement de Meetrisk à date et d’autre part une synthèse de ce Webinar.
Meetrisk poursuit avec succès la mise en œuvre de sa solution d’analyse prédictive des risques avec ses premiers clients assureurs et managers des risques, en travaillant sur leur portefeuille d’entreprises assurées. En parallèle, après une levée de fonds réussie pendant le confinement, Meetrisk vient de recevoir le soutien de Bpifrance (enveloppe Innovation) et rejoint le panorama 2020 des assurtech françaises, établi par Klein Blue Partners en partenariat avec Finance Innovation. Dans ce contexte, Meetrisk accélère son développement pour élargir l’accès à sa plateforme d’analyse prédictive d’ici fin 2020 et permettre notamment aux assureurs d’améliorer leur ratio combiné et aux entreprises elles-mêmes de mieux « marketer » leurs risques auprès des assureurs.
Le retour d’expérience des initiatives de transformation digitale au service des métiers de l’analyse du risque assurable est plus que prometteur…Les grands cabinets en stratégie indiquent une amélioration de 3 à 6 points de profitabilité (mesurée en assurance par le « ratio combiné ») pour les assureurs injectant l’innovation digitale au sein de la souscription, ce qui équivaut par exemple à un gain de 3 à 6 M euros pour un portefeuille de 100 M euros de primes d’assurance.
Enfin, concernant la synthèse du Webinar, retenons les points suivants :
1/ Les points de douleur du marché :
– la profitabilité des assureurs déjà problématique pour beaucoup avant la crise sanitaire, s’est dégradée en 2020.
– en face les entreprises restent globalement sous assurées puisque 50% des PME n’achètent pas l’assurance pertes d’exploitation.
C’est révélateur d’une connaissance du risque insuffisante
2/ L’innovation au service de la connaissance du risque
– l’analyse du risque est au cœur des enjeux de l’assurance : mieux le connaître, c’est mieux l’éviter (prévention), mieux le couvrir (couverture d’assurance) et mieux le tarifer (profitabilité).
– aujourd’hui, le big data et la puissance de calcul disponible permettent de mieux connaître les risques. Comment ? En enrichissant les données internes des assureurs en particulier les sinistres, par les données externes (données techniques, financières, managériales, …, des entreprises assurées) exploitées de façon innovante.
C’est finalement la même approche que les corrélations établies par les assureurs sur les risques individuels. Par exemple la corrélation entre le délai de paiement par un assuré individuel de la prime d’assurance auto avec la probabilité d’accident auto. De même, il y a des corrélations à établir et à modéliser entre les données « comportementales » d’une entreprise (taux de renouvellement des équipes, climat social, délais de livraison, etc) avec la qualité de ses risques et de leur gestion.
3/ Facteurs clés de succès de l’innovation
Il est essentiel de ne pas « plaquer » l’innovation sur les métiers ni de se lancer dans des projets de recherche et développement sans retour concret. A contrario, il s’agit de partir de la valeur attendue par les métiers du risque et de l’assurance, en particulier la souscription, pour travailler avec eux sur des cas métiers concrets à ROI rapide –> l’innovation technologique au cœur des métiers, au service des métiers et non pour remplacer les métiers…
C’est un des retours d’expérience clés de Meetrisk.
4/ les perspectives au-delà de 2021
Demain, le marché disposera d’un indice des risques d’entreprise homogène et objectif au service des acteurs de l’évaluation des risques.
Qu’en pensez-vous ? Vous y retrouvez-vous en tant qu’assureur ou courtier ou entreprise selon vos projets data et d’IA ?
Laurent Barbagli